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Zarif dénonce "l'outil de l'extrémisme"

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Mohamad Javad Zarif. (Photo d'archives)

Devant un parterre de diplomate thaïlandais et étrangers réunis au siège du ministère thaïlandais des AE, le chef de la diplomatie iranienne a évoqué les grandes lignes de la politique iranienne et surtout le changement du paradigme qui régit les relations internationales, paradigme qui change désormais de « jeu à somme nulle » en « jeu gagnant-gagnant »

Zarif a évoqué au début de son discours les attentats du 11 septembre pour souligner qu’ « un événement aussi terrifiant « a pu arriver à un Etat dont la force militaire est l’une des plus grandes du monde ». « Vous ne pouvez pas vivre en sécurité quand les autres ne vivent pas en sécurité. Vous ne pouvez pas échapper à la précarité quand les conditions de vie générales sont précaires ».

Zarif a mentionné plus loin le programme nucléaire iranien et les étapes qui ont précédé la signature de l’accord de Vienne

« Les Etats Unis cherchaient à nous imposer un taux d’enrichissement zéro. Ils voulaient nous priver de notre programme nucléaire à finalité pacifique. Mais nous nous réservons le droit d’élargir nos capacités scientifiques car toute avancée technologie s’explique par des considérations d’ordre national et défensif. Après toutes les mauvaises options, nous avons fini par trouver la solution qui convienne et aujourd’hui l’Iran possède 20 000 centrifugeuses. Nous ne voulions pas de l’arme nucléaire donc nous n’acceptions pas qu’on nous dicte la marche à suivre »

Plus loin dans ses propos, Zarif a évoqué le danger de l’extrémisme :

« Dans notre région, l'extrémisme est redéfini  par d’aucuns comme une force  « rééquilibrante ». Ces parties croient pouvoir utiliser le radicalisme pour redéfinir les rapports de forces et les tourner à leur avantage. Or en poussant dans ce sens, ils ont fini par créer un monstre qui nuit désormais à tous. Gagner au détriment des autres pourrait produire à court terme une sorte de satisfaction mais ce gain ne pourrait être durable. Si nos rapports sont définis par la logique du jeu gagnant-gagnant, alors de nombreux points communs apparaîtront aussi bien à travers nos cultures qu’a travers notre histoire commune. Le jeu à somme nulle devra céder sa place au jeu gagnant-gagnant ».

 

Et Zarif d’ajouter : « Nous vivons dans un monde globalisé où tout est inter-connecté. Nous devrions donc nous pencher sur un nouveau paradigme basé sur les valeurs humaines qui nous unissent ».

Zarif a souligné de nombreuses affinités culturelles et religieuses que partagent les pays du Moyen-Orient pour finir son discours par cette phrase : “l’avenir est entre nos mains”.

"De nombreuses questions ont été par la suite posées au chef de la diplomatie iranienne dont l’une en rapport avec Daech : « l’extrémisme ne se limite plus aux Talibans en Afghanistan, a-t-il ajouté. Il touche désormais l’Asie centrale . Nous devrons nous réunir face aux extrémistes dont Daech pour couper leurs ressources. Comment se fait-il que Daech parvient à vendre son pétrole alors que l’Iran,  grand pays qu’il est, ne pouvait pas faire écouler son pétrole sous le régime des sanctions ?" s’est-il interrogé.

Interrogé sur la crise en Syrie, il a affirmé que la solution était politique avant de souhaiter que les pourparlers à Genève reprennent et qu’ils aboutissent ».

La Coalition contre Daech n’a pas réussi, a commenté le ministre qui s’est refuse de se prononcer sur la perspective d’une élection de Trump à la tête de la Maison Blanche. « une affaire qui ne regarde que les Américains”

Zarif va quitter ce vendre soir la Thailand à destination de la Nouvelle Zélande avant-dernière étape de sa tournée asiatique qui a débuté au Brunei et qui va s’achever en Australie. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV